vendredi 1 octobre 2010

Namaelle

On dit souvent que nos personnages ont un petit peu de nous en eux. J'y crois. Je me surprend moi-même lors de la relecture de mes textes à reconnaître de mes traits de caractère ou de mon vécu. Ma famille se reconnaît aussi parfois. C'est normal, ils font partis intégrantes de mon vécu.

Mais, il y a aussi des personnages qui semblent toujours avoir existé en nous et qui n'ont rien de nous. C'est le cas de mon personnage Namaelle. J'adorais ce nom, je l'avais d'ailleurs donné à mon personnage de Dongeons & Dragons.

Namaelle a vécu le temps de la première nouvelle que j'ai soumise au concours Clément-Marchand. J'étais rouillée de l'écriture de nouvelle à cette époque et mon histoire était trop longue pour rentrer en 20 pages. Un des jurys m'a dit, à cette époque, que l'histoire était excellente, mais que ma nouvelle l'avait laissé sur son appétit. Il trouvait frustant d'en savoir autant et si peu.

Son histoire a du potentiel, mais elle dort, pour l'instant, sur une tablette. Pour une raison que j'ignore, je suis incapable de reprendre l'histoire. Je regarde mon fichier régulièrement, mais je le referme sans modifier une seule ligne.

Namaelle est aventureuse et persévérante. Elle a choisi une voie de vie difficile et tout le monde tente de l'en dissuader. Elle chante bien, elle est talentueuse, mais elle est aussi brisée. Brisée car elle a été témoin de la mort de ses frères jumeaux.

Pour ce personnage, j'ai même créé un univers qui lui est propre. J'ai créé des métiers, des us et coutumes, des créatures: je suis allée très loin dans la création de cet univers imaginaire qui dort comme la Belle au bois dormant... pour le moment.

Namaelle vit en moi depuis 5 ans, j'attends encore je ne sais quoi pour lui donner sa propre vie.

6 commentaires:

  1. Je suis dans la même situation : j'ai un énorme projet de Fantasy qui dors en moi depuis environ 10 ans. J'ai des cartes du monde, une mythologie, des races, des fêtes annuelles, une histoire, une base économique, etc etc etc etc. Mais bon, c'est comme si c'était trop gros pour que je puisse m'y attaquer maintenant. Je crois que j'attends d'avoir plus d'expérience en écriture pour me lancer dans cet énorme projet.

    Je me dis qu'à un tournant dans ma vie, je vais finalement me sentir prêt et les questions vont disparaitre - et je vais me lancer. Le temps va le dire. En attendant, j'écris.

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  2. Je suis dans la même situation : monde créé depuis longtemps, très riche, très peuplé, avec ébauches de romans, qui dort... Les personnages m'habitent toujours...

    Mais

    Mais j'ai vieilli, j'ai changé. Leurs préoccupations ne sont plus les miennes. Je les aime, je crois que leurs histoires pourraient être intéressantes, mais elles ne sont pas celles que j'ai envie de raconter. J'ai autre chose à écrire avant.

    Peut-être que j'y retournerai, donnerai une voix à Lelhluine, au vieux Dunann qui se meurt seul, à Viguerr qui a été si déçu... ou peut-être pas.

    Je ne crois pas que toutes nos histoires doivent être publiées. Il y en a qu'on invente juste pour peupler notre monde intérieur je crois. Pour apprendre à inventer. Pour apprendre à savoir qui on est.

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  3. Contente de savoir que je ne suis pas seule.

    Namaelle, le personnage du présent billet, est différente de moi, je crois qu'elle est un peu celle que j'aurais aimé être adolescente. Même si mes préoccupations changent, cela n'affectera pas ce qui l'attend.

    D'après moi, Namaelle fera l'objet d'un bouquin qui visera un public adolescent/jeune adulte. L'aventure qui l'attend est limite entre le chick lit et le epic fantasy.

    Elle est trop importante pour moi pour que je renonce à lui donner une vie propre.

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  4. Patience alors :) Le moment viendra où elle sera prête à prendre vie à coups de mots.

    Ah, une voie à explorer peut-être : au lieu de travailler à partir de ton texte déjà écrit, repars à zéro. Ne serait-ce que sous forme de plan, essaie d'écrire ton histoire de mémoire. J'ai déjà fait l'exercice et ça avait donné un résultat fort intéressant! :)

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  5. Merci pour le tuyau. Effectivement, je ferai un plan. Son heure n'est pas encore venue: j'ai trop de truc en branle que je veux finir. Namaelle aura toute mon attention quand je travaillerai son histoire.

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  6. @Gen : « Je ne crois pas que toutes nos histoires doivent être publiées. Il y en a qu'on invente juste pour peupler notre monde intérieur je crois. Pour apprendre à inventer. Pour apprendre à savoir qui on est. »

    Je te retourne ton amen. ;)

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