samedi 30 avril 2011

Être mère, ça brise le coeur -1


«Maman, ce n'est pas juste. Je fais tout ce qu'on me demande, j'écoute toutes les consignes, je m'applique, je suis gentille avec les amis et Mme Diane ne me choisit ja-mai-ais-ais-ais.»

C'est le discours que j'ai pour la seconde fois cette année. Grande pleure chaque fois à chaudes larmes car elle n'a pas eu de soleil. Les soleils, ce sont les récompenses que les enseignants décernent après les bulletins aux élèves les plus méritants. Je suis consciente de tous ses efforts, je tente de la récompenser de mon mieux, mais ce n'est pas la reconnaissance de Mme Diane. Ces petites peines de ma Grande me brisent le coeur.


Mme Diane est une enseignante hors pair et Grande l'a en admiration. Elle ferait n'importe quoi pour elle, sauf prendre son temps. Je sais pourquoi Mme Diane ne lui a pas donné de soleil. Grande a tendance à sauter des étapes lors de certaines activités pour aller plus vite. Maman et Papa lui expliquent que le meilleur moyen d'aller vite c'est de prendre son temps, mais c'est un concept difficile à comprendre pour une enfant de 6 ans.

Déjà, si petite, elle est prise dans le carcan de la performance scolaire. Elle a développé l'esprit de compétition et tente de faire bien et vite. Ma Grande se transforme et je ne suis pas certaine que ce soit pour le mieux. Que puis-je faire pour retrouver ma fille? Rien. Je ne peux que l'aiguiller du mieux que je peux, et prier que son chemin ne soit pas trop ardu.

mercredi 27 avril 2011

Des passe-temps heavy métal

J'aurais jamais pensé dire ça un jour, mais j'ai des passes-temps qui vont nécessiter que j'augmente ma couverture d'assurances. Je parle bien entendu de... la couture.

Il fut une période dans ma vie où je cousais beaucoup et on m'a donné beaucoup de tissu. Puis, j'en ai eu marre et j'ai cessé de coudre. Le tissu était rangé soigneusement dans le garde-robe de mon atelier. Dernièrement, j'ai constaté que les enfants n'avaient pas de pyjamas adaptés à la température plus clémente et j'ai décidé de passer le dit tissu pour leur confectionner des pyjamas.

J'ai resorti ma machine à coudre, mes épingles, mes patrons et je me suis mise à l'ouvrage.

Hier, Robin faisant beaucoup de fièvre, je suis restée à la maison pour m'occuper de lui. Pendant le dodo de l'après-midi, je me suis installée dans mon atelier et je cousais de bon train, puis, l'accident est arrivé. Un moment d'inattention, 2 secondes, et l'aiguille a décidé d'aller là où elle n'avait pas d'affaire. Et cette fois, le découd-fil n'était d'aucune utilité. C'est dans mon doigt qu'elle a pénétré, de bord en bord.

Sur le coup, je n'ai pas réalisé ce qui se passait. C'est quand j'ai remarqué que le fil suivait mon doigt et non la ligne de couture que j'ai compris. J'ai froidement coupé le fil et je me suis dirigée au sous-sol, dans l'atelier de mon Homme pour aller chercher une paire de pince long nose pour retirer le corps étranger. Jusque là, pas de douleur. Mais quand j'ai commencé à tirer, LÀ, j'ai eu mal. Au point que les jambes me ramolissent.

Mes yeux se sont transformés en rivières. Je me suis dirigée vers le téléphone pour appeler l'Homme. «La personne au poste 9999 est au téléphone.» Non! Je laisse un message. Il ne rappelle pas. J'essaie la pagette. Pas plus de résultat. Un courriel. La téléphoniste. Je me tiens occupée, je frotte les comptoirs. Toujours pas de retour d'appel. Maman! J'appelle Maman. Je sais qu'elle ne peut pas venir, elle est a 8 heures de route. Mais, je peux deverser mon malheur sur quelqu'un et là, l'Homme se décide à rappeler.

Il s'en vient. Ça élance. 30 minutes d'attente avant qu'il n'arrive, pour pas penser à mon accident, je me lance dans le ménage de la chambre de bain. Il décide de lever Garçon et Bébé pour venir me reconduire l'urgence. Arrivée sur place, le gardien de sécurité m'annonce que je dois aller ailleurs, qu'il y a trop de patients. « Sans blague! Je fais comment, je suis à pied et le prochain hôpital est à 22$ de taxi.» Il m'a laissé aller m'asseoir au triage.  Je suis restée 8 heures avec le bout d'aiguille cassée dans le doigt. Le médecin m'a gelée avec de la xylocaïne (comme chez le dentiste) avant de me la retirer. On m'a aussi donné le vaccin contre le tétanos et 24 heures de repos.

Cet après-midi, je me suis remise au moulin. Après l'inévitable changement d'aiguille, j'ai terminé le pyjama de mon fiston. J'ai aussi décidé de conserver la même couverture d'assurances. Ce n'est pas si extrême comme hobby finalement.



Le pyjama de Grande fait la semaine passé et celui de Fiston que j'ai terminé cet après-midi.

mardi 26 avril 2011

L'art de proscratiner sans culpabiliser

Ce que j'aime le plus de faire des critiques de livres, c'est de faire des recherches sur l'auteur lui-même afin de pouvoir agrémenter mon billet de quelques anecdotes intéressantes. Les réseaux sociaux sont souvent une bonne source de potins dernière heure et un moyen d'entrer en contact à l'auteur lui-même. Y'en a des très gentils qui nous répondent parfois : Oui! Oui! (Ça me surprend chaque fois. Je ne parle pas ici de nos gentils auteurs québécois disponibles et tellement sympathiques, mais d'auteurs américains et britanniques qui pourraient très bien se foutre de la lectrice québécoise qui fait des fautes de syntaxes en anglais.)


Bon, vous allez me dire que je n'ai pas besoin d'attendre de faire un billet pour fouiner... et vous avez raison. Quand je veux agrémenter mes billets, je creuse avec une curiosité différente et ça me justifie de perdre mon temps sur le Net. Ça me fait penser à des choses que j'ignore sur les auteurs que j'apprécie : je lis ses romans, mais a-t-il écrit des nouvelles? Comment a-t-il commencé? A-t-il des enfants? Où habites-t-il? Écrit-il sous un autre nom? A-t-il deux vies d'auteurs? Est-ce qu'il a un autre métier? Quels sont ses projets futurs? Qui sont ses idoles? Bref, des questions que je ne me pose pas quand je prend le livre sur la tablette de la librairie.

Où vais-je fouiner, alors? Je commence généralement par Facebook, je deviens fan de l'auteur. Je vais sur Wikipedia où je trouve diverses informations, sur le site de la maison d'édition et sur le site officiel. Je rejette pratiquement 98% de ce que je trouve car ce n'est d'aucun intérêt pour mon billet, mais je trouve beaucoup de choses intéressantes pour ma culture personnelle.

Généralement, je ne me contente pas des informations des premières pages et je vais plus loin. Je vais lire les FAQ, les communiqués de presse, les articles de journaux. Je fouine sur les liens qui s'y trouvent : sites de fans, de librairies, sur les sites dédiés aux genres littéraires.

Puis, je cherche sur les forums de discussions pour voir ce qui se dit sur le sujet. Je passe vite sur les adolescentes en rut qui s'imagine dormir dans les bras des héros masculins. (Certaines lectrices sont vraiment hystériques, ma foi!) On déniche parfois des anecdotes insolites, mais souvent cette partie sert surtout à me divertir. Y'en a qui jouent à Farmville, y'en a qui regardent les Feux de l'Amour, moi j'aime bien rire des bêtises sur les forums de discussions.

dimanche 24 avril 2011

Recette du bonheur! (suite)

Maman est vachement fière. Les enfants ont bien patiné et ils ont été sages quand ils étaient sous la gouverne des bénévoles dans les chambres. Ils ont bien soupé et n'ont pas abusé des chocolats reçus un peu en avance de tante Nancy et de mamie Jojo (tant qu'à venir à Trois-Rivières...) Et je peux vous dire qu'ils ne se sont pas battus pour dormir, surtout qu'il y avait 2 représentations du spectacle. À vrai dire, je ne me rappelle pas qu'ils se soient endormis aussi vite depuis longtemps.

À voir aller les autres patineurs (2 garçons), maman s'est mise à rêver que Fiston devienne lui aussi un grand patineur. Il est doué, il est «show-on» et il aime être entouré de belles femmes. (J'ose à peine imaginé comment il sera quand il sera grand... il n'a que 4 ans.) Ça serait le sport parfait pour lui. Son numéro se nommait Soccer contre Hockey, comme son groupe en est un de patinage pré-intensif (pré PowerSkating), les petits bonhomme n'apprennent pas à faire des pirouettes et de figure. Ils apprennent les techniques de patinage pour avoir un jour un coup de patin digne de la LNH. Ce sont pratiquement tous des petits garçons qui jouent aussi au hockey au Pré MAGH ou MAGH 1.

Fiston, c'est le 67 noir. C'est le plus jeune du groupe des joueurs de hockey.

Grande participait à 2 numéros, elle a vraiment travaillé fort au cours des 4 dernières semaines. Elle patinait minimum 2 fois par semaine le soir et parfois le samedi aussi. Ce qui fait qu'elle méritait grandement ce gala où on l'avait maquillé et peigné les cheveux avec pleins de brillants et de collants en fleurs scintillantes. Une vraie princesse. Le club fournissait les costumes pour que toutes les petites filles soient pareilles. Il y avait eu des séances d'essayage pour chacun des numéros et on avait ajusté les costumes pour chaque petite fille. Depuis la répétition générale hier, elle était brillante et débordante d'énergie. Elle avait vraiment hâte.

Grande est la plus maigrichonne au centre de la photo. C'est un numéro nommé les Moustiques.




Le résultat est un très beau gala. Les enfants ont travaillé fort, mais le comité du spectacle aussi. Je pense à la recherche des commanditaires, aux réservations du temps de glace, à la réalisation des chorégraphie, au montage du programme, aux bénévoles dans les salles, à la metteur en scène, aux animatrices, aux éclairagistes, aux caméramans, au montage de la trame sonore, à tout le temps que les petites assistantes et assistants ont accordés aux petits patineurs,... Alouette! Chapeau à tout ceux qui se sont impliqués.

(Je pensais mettre une vidéo, mais après une heure d'upload, j'ai changé d'idée. Je tenterai de le mettre sur Youtube demain et je le linkerai sur FB.)
Joyeuses Pâques à vous tous!