En faisait le tour des textes que je n'ai pas pu lire, hier, je médite sur tout ce que j'ai pu lire ce matin... Le lien? Le support, le soutient psychologique.
L'humain est ainsi fait, nous avons besoin de nous sentir supporter par nos proches : que ce soit pour une grossesse, un deuil, un projet, un choix de carrière, la pratique sportive... nous avons besoin de savoir que derrière nous, il se trouve quelqu'un pour nous encourager, nous donner la petite tape dans le dos quand ça va bien ou nous réconforter dans le creux de leur épaule quand ça ne va pas.
Je m'estime chanceuse. J'ai la chance d'avoir une famille immédiate et un petit noyau d'amis qui s'intéressent à ce que je fais et à ce que je vis, du moins la plupart du temps. Quand je travaille mes textes, c'est mes proches qui ont la tâche de lire mes premiers jets et de me faire leurs commentaires sur le fil de l'histoire, sur les personnages, sur la cohérence des liens et sur la chute. Je reçois leurs commentaires et je me lance ensuite dans la réécriture. Ce sont mes critiques et mes fans. Sont-ils intéressés parce que je les intègrent dans le processus? Peut-être que oui, peut-être que non.
Le fait de les impliquer dans mes projet peut être bénéfique, mais peut aussi avoir l'effet inverse. Je pense entre autre au dernier texte, plus sombre que j'ai soumis Le loup dans la bergerie. Ils étaient habitués à des textes plutôt légers, empreint d'humour un peu comme la nouvelle courte Dans le noir... des choses soumis aux Milles mots de l'Ermite. J'ai eu des commentaires mitigés sur cette nouvelle et cela m'a bouleversée. Ils ne me voyaient pas tout à fait comme ça. Pour eux, il était inconcevable que je puisse écrire un texte de fantasy avec des créatures sombres où le sexe, l'alcool et la violence sont au rendez-vous. Pourtant, c'est ce qui ressort dans ce texte.
C'est là que le sentiment d'appartenance à des groupes prend son importance. Le soutient psychologique, ce n'est pas seulement à nos proches à nous l'apporter, mais aussi aux différents groupes auxquels ont peut appartenir. J'espère éventuellement avoir un bon groupe d'amis écrivains qui sauront m'apporter dans mes nouvelles les plus sombres le support que je n'aurai pas de mes proches.
J'espère que tu ne ne vas pas laisser cette situation influencer le genre de texte que tu vas écrire dans le futur. Si ça fait partie de toi, ces trucs plus sombres, tu dois les exprimer avec la même conviction et la même confiance que tout le reste. L'honnêteté, dans l'écriture, c'est ce qui compte le plus, l'honnêteté face à ce que tu es réellement.
RépondreSupprimerPas d'inquiétude à avoir. Je ne me laisserai pas influencer. Nous n'avons tous simplement pas les même goûts littéraires.
RépondreSupprimerJe suis une personne pleine de paradoxe. Je dégage une image de jeune femme très sage qui écoute du Céline Dion et lit Marie Laberge. (Je n'ai rien contre Céline et Marie ici.) Mais, je suis une maniaque de My Chemical Romance et Distubed et je lis Charlaine Harris, Anne Rice et compagnie. Bref, je suis fidèle à moi-même.
Hé oui, c'est dans ce temps-là qu'il faut avoir un réseau de soutien externe à la famille. Des gens qui nous connaissent comme écrivain, point. Ma famille a déjà suivi mes écrits plus que maintenant, mais à l'époque je me censurais. Depuis que je ne le fais plus, ils ont décroché... et je ne leur cours plus après.
RépondreSupprimerLe support, cela dit, ce n'est pas seulement pour recevoir une tape dans le dos et des encouragements. C'est surtout, je pense, pour ne pas se sentir seuls... et donc être rassurés sur notre santé mentale!
@ Gen : Effectivement, tu as raison. C'est ça aussi le support.
RépondreSupprimerIl y a tellement de degrés entre le rejet, la critique négative, la positive, l'indifférence, l'aide, le soutien, l'admiration inconditionnelle que tous, membres de la famille, amis, collègues et mêmes pairs peuvent y trouver leur place. La nôtre, c'est de vivre avec tous ces visages et de continuer notre route en écoutant les uns, en ne se souciant pas des autres.
RépondreSupprimerComme dans la vie d'ailleurs.