Symposium SEM 2010



Billet publié le 22 août 2010
Une expérience enrichissante en soi


Écrire, ce n’est pas facile. Écrire, avec une limitation: ça se fait. Plus il y a de contraintes, plus c’est ardu. Le faire une fois, ça va. Deux fois, ça peut passer. Mais quatre fois! La barre est très haute.
Les contraintes du week-end :
  • 200 à 300 mots : c’est court pour des textes en prose. Très court.
  • 75 minutes : ça aussi c’est court, surtout quand on doit se garder un 20 minutes pour remettre le texte au propre et revoir l’orthographe et la grammaire.  
  • Un point de vue imposé.  
  • Le faire dans un environnement pas très propice à l’écriture : des bars et café bruyants, ou dans la rue où vrombissent les voitures modifiées et où hurle les spectacles du Festival urbain.  
  • Refaire l’exercice 4 fois.

 On a les contraintes, mais on a eu aussi beaucoup de choses imprévues. Le souper, on a pas eu le temps de manger vendredi soir. J’ai écrit en ayant pour seul repas une galette à l’avoine et quelques croustilles gentiment offert par le barman. Je me trouvais à L’Embuscade sur la rue Badeaux. Il y avait un gars sur place pas très agréable qui fêtait ses 30 ans. C’était bruyant et festif. Nous devions nous partager un minuscule comptoir de 2 pieds à 2½ pieds à 3 écrivains. Pas beaucoup de place pour fouiller dans le dictionnaire. La lecture publique qui a eu lieu sur place était un peu bizarre. La moyenne des ours en ce lieu semble ne pas être très instruite et semble avoir entamé les festivités depuis un bon moment. Disons qu’il n’y a pas vraiment de consommateur de littérature sur place. Mes coéquipiers pour la soirée vont vers la poésie alors que moi, j’y vais en prose. Nous semblons plus déranger que plaire.

  
On prend nos cliques et nos claques et on se dirige vers le Zénob. Je suis debout depuis 5h45 et je commence à sentir la fatigue et ma faim est passée. Je sens poindre un petit mal de tête pour me compliquer la chose.

La terrasse est presque déserte. On s’installer et on commence à regarder les environs. L’écriture est prévue pour 8h30. J’ai 15 minutes pour me détendre. Je me procure un petit verre de rouge. Peut-être cela aidera-t-il à l’inspiration. Une autre équipe arrive sur place. On abandonne le site du Presse-Café. Un band s’est installé devant et c’est très bruyant et surtout, ça nuit pour les lectures publiques. Alors plutôt que les 3 écrivains que nous étions, nous passons à 7. La terrasse se remplit et la nuit s’installe. Comme je ne vois pas bien ma montre, je me fais avoir avec le temps. J’écris un premier jet que je corrige et met presque aussitôt au propre car je crois être juste dans le temps, mais ce n’est pas le cas. En fait, j’aurais eu un bon 30 minutes de plus pour le travailler et le mettre au propre.

En fait, cette bévue est un mal pour un bien, j’ai eu le temps de discuter avec d’autre écrivain de plein de trucs différents. La lecture publique s’est déroulé dans une atmosphère plus propice. Le Zénob est un lieu connu pour les lectures de poésie. Il y a plusieurs clients qui s’y présente d’ailleurs. 22h30, on rentre à la maison.
La nuit a été plus ou moins récupératrice. J’ai dormi d’un demi-sommeil où j’étais consciente de dormir. La nuit a aussi été courte car mon conjoint partait tôt pour aller à la Ronde avec les enfants. Il devait y arriver pour 9h00.
Je me lève pour l’aider. J’ai un BON mal de tête. J’ai pris des tylénols à plusieurs reprises et j’ai consommé plus de café qu’à l’habitude pour tenir le coup. La journée s’annonce longue. Une modification de l’horaire fait en sorte que je passe la journée À la Coupe au livre, situé coin des Forges et Notre-Dame. Il y a un petit vent frisquet. Mon premier texte, ça va pas si mal. Je finis dans les temps et je suis satisfaite du résultat. Après la lecture publique, je file à tout allure pour aller me chercher un Subway. J’arrive avant un important groupe de personnes âgées. Alléluia! J’ai un chrono de 13 minutes pour avaler mon sandwich de 6”. Un homme qui se trouvait à la lecture publique décide de m’entretenir. Il m’a questionné de long en large sur mes projets en cours, sur mon style, mes auteurs favoris… Bref, ça aide pas beaucoup à manger vite, mais c’est agréable.
Je retourne m’asseoir sur ma chaise jaune et là… ça ne me vient pas. Mais pas du tout. Serge Mongrain qui est assis à côté de moi non plus. On se regarde, on essaie de s’encourager. On a beau regarder, l’idée géniale ne vient pas. Je finis par avoir une idée d’approche, mais ça ne donne pas le texte du siècle. Des gens venus pour écouter les lectures publiques rient de bon coeur en entendant mon texte. Cela suffit à me rassurer et me réchauffe le coeur.

15h00 : à la maison. 45 minutes de dodo léger pour essayer de remettre du jus dans les batteries. On prépare à souper aux enfants et on retourne au centre-ville pour le gala à la Maison de la Culture.

Je sais en me présentant au gala que je n’ai aucune chance de gagner un prix. Je ne suis pas du style à mettre de la dentelle et des paillettes. Un chat est un chat dans mon texte. À la limite, j’utilise le mot félin ou le nom de la race du chat. La plupart de ceux que j’ai vu gagner des prix à la SEM vont y aller plus abstraitement, au point où on va douter que le chat soit un chat. Ça pourrait être un lynx, un lion ou un tigre. On aime les textes verbeux. Moi, j’aime aller droit au but en mettant en contexte et en décrivant efficacement. C’est mon style.
Dans les prochains jours, je vous mettrai mes textes avec une image du point de vue prise avec mon cellulaire et des précisions sur l’écriture du texte.

Billet publié le 23 août 2010
L’Embuscade, vendredi 18h00

Après un petit meeting de préparation à l’événement, je dois me rendre à L’Embuscade. Avant, je dois faire un passage obligé à mon auto pour mettre des sous dans le parcomètre. Je passe par le Presse-Café, où je m’achète une galette à l’avoine pour me faire du change. Une prémonition, je crois, car ça sera mon unique repas, avec quelques chips et du bon rouge (pour l’inspiration comme dit Serge Mongrain.)


Rendue à L’Embuscade, voici ce que je dois transformer en mots… (C’est pris avec un cellulaire alors pour la qualité, c’est le mieux que je peux faire.)

Nous avons une petite table d’environ un pied de large par deux pieds de long. Idéal pour des verres et des bouteilles, mais pour 3 tablettes de papier pour 3 écrivains, pas fameux. Une chance, j’ai prévu le coup et j’ai une tablette pour travailler sur mes genoux.

Un des clients fête ses 30 ans et disons qu’il est “chaudaille” pas mal. Il est très désagréable. Il y a aussi un groupe de musiciens qui devait participer au Festival Urbain. Les choses ne se passent pas comme prévu pour lui et il crie haut et fort son mécontentement.

Par contre, il y a un jeune cégépien qui se dit intéressé par notre expérience en cours. À plusieurs reprises, il se rapproche pour me regarder travailler. Il parle de ce que nous faisons à tous ses potes qui viennent le rejoindre. J’ai droit à plusieurs sourires et quelques fois je le vois monter sur la marche derrière moi pour essayer de voir ce que j’écris. Cependant, l’optique d’accompagner les musiciens l’intéresse beaucoup plus et il quittera 15 minutes avant la lecture publique que nous ferons devant des clients plus ou moins intéressés.

Une fois la lecture publique terminée, mon trio se dirige vers le Zénob, en prenant soin d’éviter la rue des Forges. Mais ceci est une autre histoire que je vous raconterai plus tard.

Voici le résultat de 75 minutes de travail où j’ai écrit un bon 550 mots pour finalement en conserver 274.


Le Tableau
Par Isabelle Simard

Un peu en retrait de l'action de la rue des Forges, je profite de l'ombre de la rue Badeaux. La brise fraîche fait voleter mes cheveux et me caresse le visage.

Au loin, j'observe les passants circuler sur la rue des Forges de mon oeil de peintre. Certains ont le pas nonchalant, d'autres se dirigent vers le parc portuaire. Aussitôt sont-ils entrés dans on champs de vision, aussitôt ils ont sont sortis : un passage éphémère, un instant fugace. Comment faire passer ce concept sur la toile?

Puis, je m'attarde au jeu du soleil sur les bâtisses de la rue des Forges. J'admire l’ombre et la lumière mettre en évidence les reliefs des bâtiments. L'auvent du LosCactus attire particulièrement mon oeil avec son rouge éclatant, légèrement rosé. Comment le décrire? Magenta? Corail? Écarlate? Aucun terme ne me vient à l'esprit. J'irais peut-être vers le framboise délavé. Un petit lavis sur un rouge pur devrait faire l'affaire.

J'apprécie particulièrement les reflets de la lumière sur les verres miroir de ces bâtisses.

Levant les yeux vers le ciel, les nuages attirent mon attention, ils sont cotonneux, légèrement gris sur la droite. Le fond bleu du ciel est tout simplement sublime.

D'un oeil habitué, je vois déjà la toile que je vais peindre. J'irai avec des couleurs presque pures, en de petites touches de pinceau rapides. Du beige ici, du brun là, du vert pour le cadrage des fenêtres et des personnages flous pour illustrer le dynamisme de la rue des Forges. Voilà comment illustrer les passants! La perspective sera sublime en exagérant l'angle des trottoirs vers le centre du canevas. C'est comme si c'était déjà peint!



  Billet publié le 24 août 2010
Le Zénob, vendredi le 20 août 20h30
 
Je n’ai plus faim. Je suis trop fatiguée pour avoir le goût de manger. Je suis debout depuis 5h45, j’ai travaillé tout l’avant-midi, et j’ai épuisé une bonne partie de ma concentration à L’Embuscade.

D’ailleurs, parlant de table, la mienne à la “branlotte”. Je dois donc prendre appui sur ma cuisse puisque les bouts de papier que j’ai mis sous la patte ne suffisent pas.

Alors voici le point de vue. Comme j’ai pris la photo après avoir écrit mon texte… il faisait pas mal noir. En fait, c’est une vue du clocher de la cathédrale qui est à côté du parc Champlain, vu de la rue Bonaventure. Il y a plusieurs arbres et quelques façades de bâtisses.

J’ai mal jugé mon temps. J’ai écrit très vite ayant l’impression que j’allais manquer de temps. J’ai terminé l’écriture de mon texte avec 25 minutes d’avance. Je regrette de ne pas avoir porté plus attention à ma montre. J’ai peut-être écrit un 450 mots pour en garder 288. J’aurais eu plus de temps pour retravaillé certains passages.

La lecture publique a été plus encourageante, car l’équipe du Presse-Café s’est joint à nous. Un band s’était installé à proximité et l’endroit était invivable. Il y avait beaucoup de clients qui étaient présents pour écouter nos lectures.

C’est le texte que j’aimais le moins, dû à l’impression que j’avais ne pas l’avoir assez finalisé. Après l’avoir relu, à tête un peu plus reposé, je l’apprécie plus. C’est le texte que j’ai écrit ce week-end que mon conjoint aime le plus.

Bonne lecture!

Le Crépuscule
Par Isabelle Simard


C'est l'heure magique, celle où dans les romans, les créatures nocturnes s'éveillent : le crépuscule. D'où je me trouve, au Zénob, sur la terrasse avant, je peux voir le clocher de la cathédrale près du parc Champlain. Elle est légèrement éclairée. Autour de moi, les autres clients discutent, mais perdue dans mes pensées, je ne les entends pas. De l'intérieur, les mélodies familières de Jean Leloup me parviennent.


Mes pensées vagabondes errent vers des histoires lointaines: des aventures de bossu cloué dans un clocher d'église, persécuté par un homme de loi aigri; des légendes d'hommes vivant en se nourrissant du sang de ses victimes; des contes où un homme ayant manqué aux lois de l'Église va courir au loup. Mon esprit divague, délire. Je sais que ça n'existe pas... et pourtant.


Dans les médias, on a parlé d'agression ayant eu lieu dans le parc, près de l'église. Ce parc ayant inspiré des auteurs avant moi dont Mathieu Fortin. Ces punks s'étant appropriés le parc, vivent en semant l'angoisse chez les piétons circulant dans les environs. Cela doit laisser sa trace.


Comment la vision de ce lieu de culte peut-il invoquer en moi des idées aussi lugubres, sinistres, funestes? Il me semble qu'à titre de bonne chrétienne, je devrais avoir des idées divines, de sainteté, de pureté de coeur, de bonté...


Pourtant, en moi, l'atmosphère du crépuscule et de la nuit qui s'installe ne fait qu'éveiller l'idée du Malin. Il faut croire que le folklore de Trois-Rivières, où le « yâble » occupe une grande place, a eu un impact important. Ce soir, je m'endormirai avec des images de Chasse-Galerie. Peut-être qu'en regardant bien, je verrai passer le canot volant de gars partis travailler sur les chantiers de la Romaine.


Billet publié le 25 août
De la Coupe au Livre, samedi le 21 août 10h45

C’est probablement le texte qui s’est le mieux écrit. L’environnement y était propice : calme, silencieux. J’y ai vu le centre-ville prendre vie tranquillement. Il y faisait un peu froid, mais c’était endurable.

L’inspiration me venait du fleuve, et ce n’était pas tout à fait le sujet. J’ai écrit l’équivalent de 3 textes soit près de 750 mots pour garder les 242 mots ci-bas.

Mon texte parle d’un bateau. Il y a vraiment un bateau qui est passé quand je me suis installée dehors. C’est lui qui m’a inspiré. J’ai eu une image de place du marché du début du XXe siècle, avec des colons s’y affairant, puis ce magnifique voilier en arrivant de Québec pour se rendre à Montréal. Je voyais le tout scène par scène. J’ai écrit l’histoire du bateau pour me rendre compte qu’il était hors contexte. J’ai tenté de décrire le même récit venant d’une fillette qui descendait rue des Forges, mais ça ne faisait pas. Alors j’ai jumelé le tout pour arriver à ce qui suit. J’ai manqué un peu de temps pour fignoler la fin, mais c’est tout de même acceptable.

En apparté : Les écrivains de la relève devaient se garder du temps pour mettre leurs textes au propre alors que les écrivains dit chevronnés n’avaient pas ce soucis. En résultante, ils avaient un bon 20 minutes de plus pour travailler leurs textes.
C’est ce texte que j’ai lu au gala. C’est aussi le texte qui a suscité le plus l’intérêt du public.
Bonne lecture!

L'écrivaine à la chaise jaune
Par Isabelle Simard


Un bon samedi matin, une jeune écrivaine est assise à une table, sur une chaise jaune et regarde en direction du fleuve. Tout est calme, tout est reposant. Rien de ce qu'elle écrit lui plaît. Elle sait le parc portuaire plus bas sur la rue des Forges. Elle aimerait tellement voir les bateaux briser les vagues et entendre le clapotis de l'eau. C'est ce qui l'inspire et, pourtant, ce n'est pas ce qu'on attend d'elle.


Elle imagine un récit de voilier qui met tout le monde en haleine. Elle voit la scène et son crayon s'anime avidement sur son papier. Elle biffe, rature, réécrit : elle doit trouver le mot juste.


Elle décrit le comportement des citoyens face à l'imminence d'un accident. Elle voit le contexte historique : un jeune marin est à la barre d'une frégate au début du XXe siècle. Il n'a pas éveillé le capitaine. Il ignore la zone de bas fond près du pont Laviolette. Il évite de justesse la catastrophe et tout le monde retourne vaquer à ses occupations.


Non! Ça manque de piquant. L'écrivaine regarde encore, écoute. Comment ajouter du suspens?


Une musique exotique vient du parc. Ah oui! Le voilier arrive d'outre-mer. Les Trifluviens crient des consignes aux marins et comme ils ne comprennent pas, cela les distrait. Ce petit moment d'inattention fait lâcher le gouvernail au pilote et met l'embarcation sur la bonne direction. La catastrophe est ainsi évitée!


Satisfaite, l'écrivaine met son texte au propre.


Billet publié le 26 août 2010
La Coupe au Livre, samedi 21 août 13h00


Je suis fatiguée. Le point de vue est presque le même et il ne se passe pas grand chose. À mes côtés, Serge Mongrain est désespéré. Lui, ça fait 3 fois qu’il est assigné à cet endroit. Il ne se passe rien.



J’ai le syndrome de la page blanche. Après 10 minutes à ne rien écrire, je commence à écrire tout ce que je trouve drôle. J’observe les gens, je regarde les comportements qui sortent de l’ordinaire, où les gens qui ont des vêtements voyants. Puis, un petit garçon d’environ 3½ ans parle avec sa maman. Le déclic, après 45 minutes de prise de notes.

Je veux essayer de faire plein de descriptions et le mettre en contexte dans un jeu de Cherche et Trouve. Je manque de temps. J’ai beaucoup de stock et peu de temps pour fignoler les liens et mettre le tout au propre.

Quand je termine ce texte, je suis complètement vidée et j’ai un mal de tête phénoménal. Pourtant le texte est court 252 mots. J’estime à environ 600 ce que j’ai pris en description.
Bonne lecture!


Cherche et trouve
Par Isabelle Simard


Assis sur un fauteuil dans son salon, un garçonnet joue à Cherche et Trouve avec sa mère. Elle possède une boule de cristal dans laquelle elle a invoqué une image de la rue des Forges. Tout y est figé comme si elle avait appuyé sur la touche pause. Le gamin observe l'image d'un oeil expert.


Au centre de la scène, un jeune homme, musclé, portant une casquette blanche, est suspendu dans une conversation sur son téléphone cellulaire.


Des couples, sur une terrasse ont des bouchées dans la bouche, déformant leurs joues de façon grotesque. Leurs bras ont initié un mouvement pour mener une fourchette à leur bouche.
Un éternel adolescent est en équilibre précaire sur la roue avant de son BMX. Sa tuque noire lui cache en partie les yeux alors que ses pantalons ne lui cachent pas assez les fesses.


Un géant, une montagne de muscles basanés, porte un t-shirt jaune fluo avec l'inscription Harley Davidson. Il fait le pied de grue en regardant intensément un motard sur une motocyclette rutilante.


Une famille de cycliste, casque sur la tête, maillot moulant sur le corps, est arrêtée en plein mouvement pour débarqué de leurs montures sur deux roues.


— Maman! J'ai trouvé Charlie. Il est là caché derrière le drapeau vert, blanc et rouge, s'exclame le petit garçon.

La mère, d'un habile geste de la main, remet tout ce beau monde en mouvement.

— Ma maman, ma belle maman, je veux encore jouer à Cherche et Trouve, supplie le petit bout d'homme.