vendredi 1 octobre 2010

Namaelle

On dit souvent que nos personnages ont un petit peu de nous en eux. J'y crois. Je me surprend moi-même lors de la relecture de mes textes à reconnaître de mes traits de caractère ou de mon vécu. Ma famille se reconnaît aussi parfois. C'est normal, ils font partis intégrantes de mon vécu.

Mais, il y a aussi des personnages qui semblent toujours avoir existé en nous et qui n'ont rien de nous. C'est le cas de mon personnage Namaelle. J'adorais ce nom, je l'avais d'ailleurs donné à mon personnage de Dongeons & Dragons.

Namaelle a vécu le temps de la première nouvelle que j'ai soumise au concours Clément-Marchand. J'étais rouillée de l'écriture de nouvelle à cette époque et mon histoire était trop longue pour rentrer en 20 pages. Un des jurys m'a dit, à cette époque, que l'histoire était excellente, mais que ma nouvelle l'avait laissé sur son appétit. Il trouvait frustant d'en savoir autant et si peu.

Son histoire a du potentiel, mais elle dort, pour l'instant, sur une tablette. Pour une raison que j'ignore, je suis incapable de reprendre l'histoire. Je regarde mon fichier régulièrement, mais je le referme sans modifier une seule ligne.

Namaelle est aventureuse et persévérante. Elle a choisi une voie de vie difficile et tout le monde tente de l'en dissuader. Elle chante bien, elle est talentueuse, mais elle est aussi brisée. Brisée car elle a été témoin de la mort de ses frères jumeaux.

Pour ce personnage, j'ai même créé un univers qui lui est propre. J'ai créé des métiers, des us et coutumes, des créatures: je suis allée très loin dans la création de cet univers imaginaire qui dort comme la Belle au bois dormant... pour le moment.

Namaelle vit en moi depuis 5 ans, j'attends encore je ne sais quoi pour lui donner sa propre vie.

jeudi 30 septembre 2010

Le support : un ingrédient important

En faisait le tour des textes que je n'ai pas pu lire, hier, je médite sur tout ce que j'ai pu lire ce matin... Le lien? Le support, le soutient psychologique.

L'humain est ainsi fait, nous avons besoin de nous sentir supporter par nos proches : que ce soit pour une grossesse, un deuil, un projet, un choix de carrière, la pratique sportive... nous avons besoin de savoir que derrière nous, il se trouve quelqu'un pour nous encourager, nous donner la petite tape dans le dos quand ça va bien ou nous réconforter dans le creux de leur épaule quand ça ne va pas.

Je m'estime chanceuse. J'ai la chance d'avoir une famille immédiate et un petit noyau d'amis qui s'intéressent à ce que je fais et à ce que je vis, du moins la plupart du temps. Quand je travaille mes textes, c'est mes proches qui ont la tâche de lire mes premiers jets et de me faire leurs commentaires sur le fil de l'histoire, sur les personnages, sur la cohérence des liens et sur la chute. Je reçois leurs commentaires et je me lance ensuite dans la réécriture. Ce sont mes critiques et mes fans. Sont-ils intéressés parce que je les intègrent dans le processus? Peut-être que oui, peut-être que non.

Le fait de les impliquer dans mes projet peut être bénéfique, mais peut aussi avoir l'effet inverse. Je pense entre autre au dernier texte, plus sombre que j'ai soumis Le loup dans la bergerie. Ils étaient habitués à des textes plutôt légers, empreint d'humour un peu comme la nouvelle courte Dans le noir... des choses soumis aux Milles mots de l'Ermite. J'ai eu des commentaires mitigés sur cette nouvelle et cela m'a bouleversée. Ils ne me voyaient pas tout à fait comme ça. Pour eux, il était inconcevable que je puisse écrire un texte de fantasy avec des créatures sombres où le sexe, l'alcool et la violence sont au rendez-vous. Pourtant, c'est ce qui ressort dans ce texte.

C'est là que le sentiment d'appartenance à des groupes prend son importance. Le soutient psychologique, ce n'est pas seulement à nos proches à nous l'apporter, mais aussi aux différents groupes auxquels ont peut appartenir. J'espère éventuellement avoir un bon groupe d'amis écrivains qui sauront m'apporter dans mes nouvelles les plus sombres le support que je n'aurai pas de mes proches.

lundi 27 septembre 2010

La Wicca, le beau gosse et le vilain petit canard


La trame de fond de la série jeunesse Sorcière de Cate Tiernan est le traditionnel triangle amoureux d'adolescents. Le traitement de cette trame et tout ce qui l'entoure sont différents. Il s'agit de la découverte du monde ésotérique de la Wicca, de l'initiation de l'héroïne à cette philosophie et du chavirement de tout ce qu'elle croyait être sa réalité.

Morgan est une étudiante modèle, elle est la meilleure amie de Bree, la fille la plus populaire de l'école. Leur amitié dure de longue date. Tout les sépare : l'une n'a jamais eu de petit ami et l'autre obtient des rendez-vous de tous les garçons qu'elle désire; l'une vit dans une famille modeste et l'autre vit seule avec son père toujours absent et plein d'argent; l'une préfère les vêtements confortables et l'autre a un goût marqué pour la mode. Cependant, tout menace de changer le jour où Cal Blaire fait son entrée à l'école.

Cal dégage un magnétisme hors de l'ordinaire. Il est beau garçon et il parvient à se faire accepter par tous les groupes de l'école. Malgré sa popularité montante, il revient toujours à Morgan.
Un soir, il organise une fête dans un champ près du village. Il invite des jeunes de tous les groupes pour l'occasion. Morgan et Bree seront présentes. Cette fête n'en est pas une ordinaire. Cal est une sorcière, sa famille pratique une religion différente du christianisme : le Wicca. Pour l'occasion, il organise un cercle de bannissement. À ce moment-là, la vie de Morgan basculera et changera tout pour elle.

Ce roman de 316 pages se lit très bien, pour ne pas dire d'un trait. Il s'agit d'une bonne introduction au tome 2 qui suit. Les personnages adolescents sont crédibles: ils ont des comportements adolescents, des préoccupations d'adolescents et une maturité d'adolescent.

Le texte parle beaucoup de la Wicca et en explique plusieurs préceptes. L'auteur démontre ici un très grand travail de recherche. Elle y parle de la tradition wiccane et des fêtes wiccanes.

Tout au cours du récit ont sent la curiosité instillée par la magie et l'ésotérisme chez les jeunes qui adhéreront au cercle ainsi que la peur et les réactions hostiles des autres face à ce petit groupe. Bref, un beau travail de la part de l'auteur.

Cate Tiernan se nomme en fait Gabrielle Charbonnet et est originaire de la Nouvelle-Orléans. Elle est n'est pas de religion wiccane comme on pourrait le penser. Elle est connue pour la série « Sweep » traduite une première fois chez Pocket jeunesse sous le nom « Magie Blanche » (7 tomes) et qui est en retraduction chez ADA sous le nom « Sorcière » (2 tomes à ce jour). L'auteure, sous son véritable nom, a publié de nombreux ouvrages jeunesse et a collaboré, notamment, avec Disney Press. Sous le nom de Cate Tiernan, a aussi écrit une série du nom de Balefire et lance cette semaine la série Immortal Beloved.

dimanche 26 septembre 2010

Inspiration -1

Il m'arrive souvent, dans des moments insolites, de trouver l'inspiration. Une phrase, une image, un concept, une situation et VLAN!!! une histoire me frappe de plein fouet.

Ce fût le cas, un bon mercredi, dans la salle d'attente bondée de la clinique médicale. Dans ces situations, je souhaite toujours avoir un carnet ou un cahier pour prendre des notes; dans le pire des cas, je texte une note dans mon cellulaire ou je la dicte dans ce dernier si je suis au volant.

Cette fois, le téléviseur était ouvert sur la Boutique TVA. Toujours très monotone, c'est pour ça que j,ai toujours un bon bouquin, un crayon et un cahier... Quelques bancs plus loin, dans la même rangée, une petite fille et son papa attendaient leur tour, eux aussi. La fillette était très mignonne et faisait bien des remarques comiques à son papa, comme le font souvent les enfants d'environ 3½-4 ans. Ils ont une imagination bien fertile à cet âge-là.

C'est la fillette à éveiller mon imaginaire quand elle a posé une question à son père :"Qu'est-ce qu'ils font le monsieur et la madame à la télé, papa?". Et le père répond :"Ils vendent des choses, comme au magasin." Un moment plus tard, "Qu'est-ce que ça fait, le truc à la télé?" Quelques articles plus tard, Louise-Josée Mondou claironne "[...] un corps à faire rêver..."

Mon cerveau enregistre les paroles, les additionne, les soustraits, les multiplie, les divise... puis j'accouche d'un embryon d'histoire: le plan se dessine dans ma tête aussi clair que de l'eau de roche. C'est de cette situation que m'est venu l'idée pour une nouvelle qui fait son petit bonhomme de chemin : Rêve Molly.

Et savez-vous quoi? Je souris chaque fois que je passe devant la télé que je vois la Télé-Boutique, depuis ce jour.