jeudi 6 octobre 2011

Disparition des médias traditionnels

Rien de nouveau sous le soleil... Quand j'ai terminé mon BAC, j'avais vraiment, mais vraiment envi de faire une maîtrise sur un thème s'y rapprochant, soit l'impact de l'Internet et des nouvelles technologies sur la presse traditionnelle : télé, radio, presse écrite. J'étais en avance sur mon temps, il n'y avait qu'un livre sur le sujet disponible et aucune autre étude universitaire... on parle ici de l'année 2001. Un professeur de la faculté était intéressé, mais le problème venait de mon porte-feuille.

Pourquoi je vous parle de ça? Et bien, ici, on dit que Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), suite à une analyse statistique, prévoit qu'il n'y aura plus de journal en papier en 2040 à la grandeur de la planète. 
On mentionne aussi dans cet article que la vente des livres électroniques a surpassé la vente des livres imprimés aux États-Unis. On y dit qu'au rythme où ça se passe, en 2017, aux USA, il n'y aura plus de presse papier et que déjà dans certains quartiers, il n'y a presque plus de librairies.

C'est une tendance qui ne me surprend pas. Ce n'est pas un débat neuf. Déjà en 2001, la question se posait. Il semble que les médias sociaux, les iPod Touch et les tablettes tactiles soit un catalyseur de de cette tendance. Je n'ai pas trouvé d'article dans la presse qui appuie mes dires, mais c'est un facteur qui me semble évident.
Avant le lancement en grande pompe des liseuses électroniques (Kindle, Sony et autres), les ventes des livres électroniques traînaient de la patte, mais depuis, elles ne cessent d'augmenter. Amazon soutient qu'à l'heure actuelle, il y a deux ventes de livres électroniques pour une vente de livre papier. Selon des articles parus dans la presse en février 2011, on soutient que les ventes de livres électroniques en 2010 ont triplé alors que pour les livres en papier elles ont diminué de 34% (source).

On parle ici de livre, mais lorsqu'il est question de presse, je crois que l'habitude de consulter Internet est présente déjà depuis plusieurs années. Je connais beaucoup de gens qui ont tout simplement laissé tombé leur abonnement à un journal pour prendre les nouvelles sur le Web. Tout y est si instantané. Personnellement, j'ai l'habitude depuis 3 ans de recevoir mon abonnement via Internet, plus économique et plus écologique, je peux consulter mon journal au travail, à la maison et mon conjoint fait de même. Plus besoin d'aviser mon fournisseur de ne pas me livrer mon journal lorsque je m'absente, je peux le lire là où je me trouve.
La plupart des liseuses permettent des abonnements de la sorte (mais pas pour des médias québécois), il n'y a qu'à les connecter Wi-Fi. Je le fais sur mon iPod avec Cyberpresse, pour ne citer que cet exemple. Alors pourquoi se casser la tête avec une version papier qui prend toute la table. Au Québec, je prédis que la tendence sera plus longue que pour les États-Unis. Les médias traditionnels ne sont pas prêt à faire le saut autant pour l'industrie du livre que pour la presse écrite. Il y a encore trop peu d'apps francophone de disponible. De plus, on mentionnait dans un dossier de la revue Le Libraire que les contrats d'édition, jusqu'à tou récemment, ne comprenait pas la clause des droits de publication électronique. On a donc un léger retard à rattraper.

5 commentaires:

  1. En retard. Laissez-nous souffler un peu!
    Et les Salons du livre, eux, ils sont encore pourtant beaucoup fréquenté. Ce ne sont pas des livres électroniques que les visiteurs vont y chercher. Et les personnes qui n'ont pas Internet -- et il y en a encore beaucoup soit parce qu'ils demeurent dans un rang, soit qu'ils ont 70-80 ans et ne veulent pas se mettre à l'ordi ou seulement pour un petit courriel-- comment ils font pour lire le journal?

    Je me demande bien qui force qui à toujours acheter une autre gugusse techno. On peut-tu juste profiter un peu de celles qu'on a acheté il n'y a pas deux ans, six mois.

    RépondreSupprimer
  2. ClaudeL : Je ne veux pas vous froisser, mais quand je parles de la sorte, je parle sociolgiquement parlant. Je ne parle pas du monsieur de 80 ans, veuf, qui habite le dernier rang de St-Éloigné. Je parle de population active. Il est évident qu'en 2040, je ferai parti de la génération des 70 ans. Ma grande tante, qui habite un village éloigné et qui a presque 90 ans, navigue sur Internet pour aller chercher ses informations et m'écris des messages sur Facebook. La génération des boomers sont pour la plupart capable de naviguer sur la Toile et ont pas mal tous au moins un autre gugusse techno.
    Je vais honnête avec vous, dès qu'un livre est disponible en version électronique, je la privilégie à la version papier et ce autant pour des questions d'espace, de commodité que par soucis pour l'environnement.
    Je n'ai pas à sortir de chez-moi donc je ne consomme ni essence, ni papier et je n'ai besoin que d'une micro SD pour conserver ma copie numérique, donc je n'ai pas besoin d'une autre étagère en bois pour le ranger.
    Les changements technologiques ou d'habitude de consommation ne sont jamais péjoratives, il faut seulement accepté de sortir de notre zone de confort.
    On n'a qu'à penser qu'il y a 30 ans, tout le monde emballait son épicerie avec des sacs en papier cartoné fournis par le magasin. Aujourd'hui, on amène nos sacs réutilisables fabriqués avec des bouteilles recyclés. Sommes-nous moins malheureux? Non, on a seulement changé une habitude et on protège ainsi mieux l'environnement.

    RépondreSupprimer
  3. C'est de plus en plus difficile de se mettre la tête dans le sable, hein ? C'est clair pour moi que le journal papier va disparaître dans pas long. Leurs ventes ont tellement chuté qu'on parle sans problème d'une mort annoncée. Pour toutes les raisons que tu énumères et d'autres encore. Après, les livres papier n'y échapperont pas, c'est certain. C'est vrai que ça va remettre en question les salons du livre. Va falloir moderniser le concept, genre, faire des salons d'auteurs ? Je ne sais pas. On verra bien. ;)

    RépondreSupprimer
  4. Chez Amazon, ça doit faire un an que le numérique dépasse le papier dans les ventes. Lors de mes vacances en Floride, j'ai remarqué une forte tendance de dépendance au cellulaire et dans les avions, de plusieurs tablettes comme la Sony eReader.

    Au Québec, nous sommes souvent en retard d'une dizaine d'années sur la technologie. On n'a qu'a penser au câble dans les années 80, à l'arrivée du cellulaire, au taux de pénétration d'Internet dans les maisons québécoise, je dirais même le hip-hop que j'écoutais à 16 ans, que tout le monde trouvait poche et que maintenant, on voit des yos un peu partout!

    Voici donc ma motivation de la création de Soleil Noir. J'estime, si le budget me le permet, que ce projet prendra 10 ans avant d'être à son plein potentiel. Nos enfants vont probablement utiliser cette technologie bien plus tôt que nous. De là à prédire la disparition du papier, il me semble que j'ai lu quelque part que c'est l'effet inverse que s'est passé, depuis l'Internet, la paperasse a augmenté.

    RépondreSupprimer
  5. @ Sylvie : Effectivement, difficile de mettre sa tête dans le sable.

    @ Benoît : Peut-être qu'au Québec, on a de la difficulté à se passer de papier, mais ce n'est pas le cas partout. Les papetières font bancroute partout. Abitibi-Bowater ferment leur usine de papier journal un peu partout parce que la demande mondiale de papier est en chute. Non, le papier va disparaître dans le sens que nos sources d'informations ne seront plus sur papier, les journaux, les magazines...

    RépondreSupprimer