mardi 26 juillet 2011

Sortilèges de dentelle

Quand j'ai reçu ma toute première carte-cadeau de Archambault pour ma participation à CôtéBlogue.ca, j'ai voulu me gâter et m'acheter un roman. Cela me semblait être LA chose à faire. J'ai donc flâné dans les allées à la recherche d'un livre différent de mes lectures habituelles et je suis tombée sur ce livre.

Il m'a intéressé car la thématique semblait être les sorcières et la ville de Salem, Massachusett. (Je vous parlerai plus tard de ma fascination pour cette magnifique petite ville que j'ai visité rapidement il y a 3 ans.) Wow! En plein ce qu'il me fallait. J'ai donc mis le livre dans mon petit panier et je suis allée payer. En arrivant à la maison, je l'ai rangé sur les tablettes de mes belles bibliothèques et attendu le moment opportun, qui est venu un an plus tard.

Résumé
Brunonia Barry nous raconte l'histoire de Sophya Whitney, qui préfère se faire appeler Towner. Sophya a fuit Salem pour aller vivre à L.A. Elle a été élevée sur l'île de Yellow Dog Island par May, sa mère. Elle a toujours cru que May avait donné sa soeur, Lindley, à sa tante Emma car elle était incapable de s'occuper de ses deux filles. Elle a fini par aller vivre chez Eva, sa grand-mère par alliance, dans le village de Salem.
Eva a un don, celui de lire l'avenir dans la dentelle. On dit d'elle qu'elle est une sorcière, ce qui est faux. Quelques temps après son arrivée chez Eva, Sophya eut un accident qui nécessita une longue hospitalisation. Après cet hospitalisation, Sophya fuit pour ne revenir que plusieurs années plus tard suite à un appel de Beezer, son frère. Il lui annonce que Eva est disparue et lui demande de revenir. Ce qu'elle acceptera de faire.
Le lendemain de son arrivée, le policier Rafferty vient lui annoncer qu'Eva a été retrouvée morte noyée. Sophya compte rester le temps des funérailles et de vendre la demeure d'Eva. Tout ne se passe pas comme prévu et Sophya devra rester un bon moment, soit le temps que les choses se calment pour elle.

Critique
Le roman, de manière générale, est bon. Il y a des longueurs qui m'ont fait décroché à quelques reprises. Peut-être est-ce dû au fait que le livre ne m'a pas livré ce que j'attendais. Il n'y avait pas vraiment de sorcière, on vend un livre laissant supposer à de la urban fantasy, mais en fait, on a droit à un drame psychologique.
On comprend à la fin que Sophya avait vraiment une jumelle, mais que celle-ci n'est pas morte au moment où elle le croit. On apprend les secrets cachés de May, bref, tout nous est dévoilé dans les dernières 25 pages  lors d'un sprint très rapide.

Le côté psychologique des personnages est peu développé pour un drame psychologique. On y traite de thèmes très fort, plus fort que les personnages ne peuvent en supporter : l'alcoolisme, la fuite, le deuil, la religion, les croyances, la libération, la dépendance affective, la maladie mentale,...

L'intrigue est ficellée autour d'une enquête policière qui semble toujours mener nulle part. On a l'impression que Rafferty ne sait pas où aller chercher ses indices.
Une partie du roman consiste en la lecture d'un journal tenu par Sophya lors de son hospitalisation. Il est supposé nous raconter un bout de sa vie. Rafferty, le policier dont elle tombe amoureuse, le lit pour essayer de faire des liens dans son enquête, mais il s'attarde à des points peu importants. Et on apprend par la suite, que la mémoire à court terme de Sophya est effacé par les électrochocs et qu'elle a complété les bouts manquants. Bref, il y a plus de fiction que de vérité dans ce journal.

Le début du livre est très bien écrit. La fin est intéressante. Le corps du livre laisse à désirer. C'est probablement ce qui explique que j'ai pris 6 semaines pour lire 382 pages. J'ai passé au travers de plusieurs comic strips pendant la lecture de ce livre. Si je dois le noter, je lui donne 2,5 sur 5 maximum.


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