mercredi 27 avril 2011

Des passe-temps heavy métal

J'aurais jamais pensé dire ça un jour, mais j'ai des passes-temps qui vont nécessiter que j'augmente ma couverture d'assurances. Je parle bien entendu de... la couture.

Il fut une période dans ma vie où je cousais beaucoup et on m'a donné beaucoup de tissu. Puis, j'en ai eu marre et j'ai cessé de coudre. Le tissu était rangé soigneusement dans le garde-robe de mon atelier. Dernièrement, j'ai constaté que les enfants n'avaient pas de pyjamas adaptés à la température plus clémente et j'ai décidé de passer le dit tissu pour leur confectionner des pyjamas.

J'ai resorti ma machine à coudre, mes épingles, mes patrons et je me suis mise à l'ouvrage.

Hier, Robin faisant beaucoup de fièvre, je suis restée à la maison pour m'occuper de lui. Pendant le dodo de l'après-midi, je me suis installée dans mon atelier et je cousais de bon train, puis, l'accident est arrivé. Un moment d'inattention, 2 secondes, et l'aiguille a décidé d'aller là où elle n'avait pas d'affaire. Et cette fois, le découd-fil n'était d'aucune utilité. C'est dans mon doigt qu'elle a pénétré, de bord en bord.

Sur le coup, je n'ai pas réalisé ce qui se passait. C'est quand j'ai remarqué que le fil suivait mon doigt et non la ligne de couture que j'ai compris. J'ai froidement coupé le fil et je me suis dirigée au sous-sol, dans l'atelier de mon Homme pour aller chercher une paire de pince long nose pour retirer le corps étranger. Jusque là, pas de douleur. Mais quand j'ai commencé à tirer, LÀ, j'ai eu mal. Au point que les jambes me ramolissent.

Mes yeux se sont transformés en rivières. Je me suis dirigée vers le téléphone pour appeler l'Homme. «La personne au poste 9999 est au téléphone.» Non! Je laisse un message. Il ne rappelle pas. J'essaie la pagette. Pas plus de résultat. Un courriel. La téléphoniste. Je me tiens occupée, je frotte les comptoirs. Toujours pas de retour d'appel. Maman! J'appelle Maman. Je sais qu'elle ne peut pas venir, elle est a 8 heures de route. Mais, je peux deverser mon malheur sur quelqu'un et là, l'Homme se décide à rappeler.

Il s'en vient. Ça élance. 30 minutes d'attente avant qu'il n'arrive, pour pas penser à mon accident, je me lance dans le ménage de la chambre de bain. Il décide de lever Garçon et Bébé pour venir me reconduire l'urgence. Arrivée sur place, le gardien de sécurité m'annonce que je dois aller ailleurs, qu'il y a trop de patients. « Sans blague! Je fais comment, je suis à pied et le prochain hôpital est à 22$ de taxi.» Il m'a laissé aller m'asseoir au triage.  Je suis restée 8 heures avec le bout d'aiguille cassée dans le doigt. Le médecin m'a gelée avec de la xylocaïne (comme chez le dentiste) avant de me la retirer. On m'a aussi donné le vaccin contre le tétanos et 24 heures de repos.

Cet après-midi, je me suis remise au moulin. Après l'inévitable changement d'aiguille, j'ai terminé le pyjama de mon fiston. J'ai aussi décidé de conserver la même couverture d'assurances. Ce n'est pas si extrême comme hobby finalement.



Le pyjama de Grande fait la semaine passé et celui de Fiston que j'ai terminé cet après-midi.

7 commentaires:

  1. Quelle histoire! C'est joli tout plein les pyjamas, ça valait la torture ;)

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  2. Pauvre toi !!! La couture à mettre dans les sports extrèmes... merci de l'avertisement ;o) Ils sont super beaux les pyjamas... et les enfants dans les pyjamas ! Bravo !

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  3. Isabelle S. au boulot dit :

    Merci les filles, j'adore coudre les pyjamas, ça vide la tête de se concentrer à faire la couture bien droite, surtout lorsque c'est une couture apparente.

    @ idmuse : Effectivement, ça valait la torture, il était tellement content de son pyjama.

    @ Lucille : Ça fait plaisir (pour l'avertissement).

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  4. Est-ce que tu prends des commandes ? Tu pourrais en faire une carrière... Je suis nulle en couture... Pour moi, tout ce qui dépasse le stade de coudre un bouton, est de l'ordre du génie ! Alors, tes pyjamas sont tout simplement admirable ;o)

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  5. oups... admirables (bon la journée a été longue ;o)

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  6. Merci Lucille pour les compliments. J'ai pris 2 sessions de cours il y a 6 ans car Élysanne n'a pas un format standard et je devais toujours modifier les vêtements. Je me débrouille pas si pire, mais je n'en ferais pas une carrière. Je suis pas assez patiente pour confectionner un vêtement complexe. Pour ce qui est de prendre des commandes, je dépanne pour de petites réparations, mais je n'en ai jamais pris car ça implique des séances de mesure et beaucoup de temps à préparer et ajuster les patrons.

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