Déjà sept ans! Le temps passe vite.
L'an passé, je t'annonçais que la centrale fermait et que nous étions dans le néant face à notre avenir. J'anticipais le stress auquel nous ferions face et je ne me suis pas beaucoup trompée. L'attente de la relocalisation, ma mutation, l'achat de la nouvelle maison, le déménagement tou cela a été ardu sur mon couple et sur ma famille. Mais tu sais quoi? On est passé au travers.
L'Homme est de nouveau heureux au boulot, j'ai eu un contrat intérimaire jusqu'en février et peut-être pour plus longtemps si je me qualifie sur le processus. Nos carrières d'employés ont fait un pas de géant par en avant.
Les enfants s'adaptent plutôt bien. Ça aurait pu être pire, mais ça aurait aussi être mieux. La principale différence avec notre vie "rurale en ville" de Trois-Rivières est que nous avions plus de temps avec les enfants la semaine. Ça se ressent sur la qualité des "devoirs". Pour Garçon ça se passe bien depuis qu'on les commence le week-end. Mais Grande refuse d'en faire la fin de semaine et nous fait des crises de larmes le soir. Il va falloir trouver quelque chose parce que ça mine considérablement l'humeur de Papa et Maman et ce n'est pas drôle pour elle.
Tu sais que Grande grandit en beauté. Je crois qu'elle a trouvé son sport avec la danse. Elle aime ça mais refuse catégoriquement de se pratiquer à la maison. Elle se fie sur son professeur continuellement, elle ne se donne pas le droit à l'erreur. Pourtant, elle n'a pas la même crainte avec sa scolarité.
Garçon, c'est le contraire. Il mange de ses deux passions : le hockey et le baseball. Nous allons aller voir une partie des Blue Jays en mars. On se paie le gros luxe, derrière le banc des Jay's! Trop cool! Pour le hockey, l'Homme l'a amené à l'Expo-Hockey à Brossard ce week-end dernier. Il a vu la Coupe Stanley en vrai et a piqué une jasette incroyable avec Bouillon.
Doudou elle veut trop. L'écouter, elle jouerait au hockey, elle ferait du patinage "atitistix" (elle le dit vraiment comme ça), elle jouerait au baseball, et... et... et... Ben oui! Notre horaire est malheureusement limité ainsi que nos finances. Son caractère ne s'est malheureusement pas adoucit. Je dirais même qu'il a gagné en intensité et les rixes avec son père aussi. Je ne sais tellement pas quoi faire d'eux.
Tu sais que ton fils vient te joindre bientôt. Il nous fait ça à la dure. Je vis ça de loin, mais ça m'affecte. Je n'arrive pas à croire tout ce qu'on me raconte, mais avec ce dont sa camionnette avait l'air, je n'ai pas de misère à m'imaginer comment c'est désordonné. J'espère que ses papiers et ses factures le sont car ça pourrait semer le chaos dans la famille.
J'imagine que tu as aussi vu les mésaventure de ton mari. Il m'a bien fait peur, j'ai pensé un bout de temps qu'il irait te rejoindre. Les dernières nouvelles que maman m'a donné m'ont encouragé. Je sais que je ne l'ai pas appellé souvent depuis qu'il est hospitalisé. Je m'en veux un peu. Disons que nous avons aussi eu quelques soucis dans la famille de Steve. On dirait que mes épaules en ont pris pour leur charge dernièrement. Je suis contente, quand Papy aura sont lit, il pourra retourner chez-vous.
Pour te laisser sur une note plus joyeuse, sache que j'ai terminé l'écriture de mon premier roman. Je l'ai fait parvenir à plusieurs maisons d'édition et j'ai eu beaucoup de non. Mais, comme la vie ne met jamais un obstacle sur notre route pour rien, sache qu'elle m'a aussi offert deux opportunités. Je crois que l'an prochain, je vais te dire que j'ai fait mon premier salon. Pour l'instant, ce n'est qu'un rêve, mais on dit qu'on récolte ce que l'on sème. Moi, j'ai essayé de semer un nuage.
Les années passent Mamie et le vide que tu as laissé ne s'est pas comblé. J'ai encore des moments de blues intenses où les larmes coulent d'elle-même. Je pense que cette mélancolie est là pour rester. Heureusement, ton départ a été remplacé par l'arrivée de mon fils et dans ma tête les deux sont liés de toute pièce, les larmes sèchent et mon sourire me revient quand je regarde Garçon et son rire contagieux.
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