jeudi 23 juin 2011

Je ne vous oublie pas

Un petit mot pour vous dire que je ne vous oublie pas. Mon portable a été pris d'assaut par des foutus virus et chaque soir lors de son scan (qui prend une éternité) je dois mettre des virus en quarantaine. Alors, je repousse le moment d'écrire et de blogguer.

En fin de semaine, je vais me remettre up-to-date. Je vous promet une série de billets pré-écrits. Je planifie aussi une petite chronique culinaire, je vous partagerai mes astuces apprises au fil des ans tant par essaie et erreur que par mes expériences de travail. Peut-être agrémenterai-je le tout de photos... si j'ai le temps.

Voilà!

lundi 20 juin 2011

Des petits plaisirs de la vie - 2

Une journée ensoleillée. Pas trop chaude ni trop froide. Des oiseaux qui chantent. Le vent qui fait bruisser les branches. Un hamac, un vrai, suspendu dans les arbres.

Le vent me berce. Nous berce. Bébé est collée contre maman. Sa petite tête repose dans le creux de mon épaule. Je caresse ses cheveux, si doux, si soyeux. Elle tient très très fort son Nounou rose et dort du sommeil du juste. Je respire son odeur dans le petit coin derrière son oreille, celui qui est si doux qui garde des souvenirs du poupon qu'elle a déjà été.

Quand Bébé était petite, nous dormions souvent ainsi par les après-midis d'été. Elle avait alors 6 mois. Aujourd'hui, elle a 2½ ans et elle est plus difficile à endormir. Mais encore cette fois-ci, elle s'est endormie tout d'un coup. Elle a même ronflé en moins de 5 minutes. Les deux grands jouant dans le trampoline, près de Papa, je me laisse prendre au jeu et récupère un peu du sommeil qui me manque tant dernièrement.

Deux heures plus tard, Bébé émerge du sommeil collée contre moi. J'ai la joue humide d'avoir sommeillé tout ce temps, la joue contre sa petite tête. Encore quelques instants, nous restons blotties l'une contre l'autre, jusqu'à ce que Garçon se rende compte que nous ne dormons plus et viennent tirer un ver de terre qu'il  venait de trouver sur sa soeur. Fini le conte de fée : retour à la routine.

dimanche 19 juin 2011

Mon père

Il n'était pas là, la plupart du temps. Quand il ne travaillait pas, il jouait à la balle, au hockey bottine, à la chasse, dans le bois... bref, n'importe où sauf avec nous.

Puis, vint un moment où un évènement majeur à tout changer. Tu étais là! Tu jouais avec nous, tu nous amenais dans le bois, tu nous as beaucoup appris et tu t'es laissé apprivoiser. Je conserve beaucoup de beaux souvenirs de cet ère dans notre vie familiale. 

Ça, c'était le moment avant la rechute. J'ai tellement pleuré quand c'est arrivé. Peu importe ce que j'ai dit, ce que je faisais... les démons étaient là et je croyais que jamais tu arriverais à les chasser. J'avais honte. Je n'aimais pas revenir à la maison. J'espaçais volontairement les visites. Quand je t'ai donné des petits enfants, j'avais peur du souvenir qu'ils conserveraient de leur grand-père.

Mais tu les a chassé. Je suis tellement fière de toi. Tu es redevenu celui que j'aimais. Celui qui venait nous réveiller la fin de semaine pour aller au McDo pour déjeuner; celui qui aimait partager son savoir sur tout; celui qui est joueur et taquin... mon papa. Tu es aussi devenu par le fait même un excellent grand-père : un grand-père très apprécié par ses petits enfants.

Parmi les excellents souvenirs que je conserve, il y a quand je suis venue aux funérailles de grand-papa avec Bébé. Tu avais tellement les yeux brillants quand tu la prenais dans tes bras.

Au baptême de chacun des enfants, ta fierté était palpable. Tu étais beau et tes yeux émettaient des étoiles. 

Quand tu viens à la maison et que tu joues avec les mousses. J'aime t'entendre rire et les éclats de voix des enfants qui sont heureux d'être avec leur grand-père.

Tu sais, je ne croyais pas que tu donnais de l'importance à ce que nous faisions, à nos accomplissements : tu n'exprimes pas tes sentiments, ou rarement. Mais, un jour, un de tes amis est venu me voir pour me parler de mon échange linguistique en Alberta. Puis, ce fût un de tes amis qui sont venus voir Bébé aux funérailles. Et il y a aussi de tes «chums» qui en prenant une bière avec Soeur qui lui a dit combien tu parlais souvent de nous et des enfants. Il lui a révélé que ton casier était tapissé de photos des enfants et de nous. Nous apprenons ce que tu penses et ce que tu ressens par des tiers.

Papa, je veux que tu saches que malgré tous les différents que nous avons eu, je suis fière d'être ta fille. Je t'aime!