samedi 22 janvier 2011

Épuisée mais heureuse

Mais quelle semaine... je suis épuisée. Mon estomac est de nouveau irrité, autant par le manque de régularité dans l'heure de mes repas que par le café que j'ingurgite au rythme de 3 le matin (c'est le double de ce que je prend normalement.) Je prend un café et demi de plus qu'à l'habitude pour compenser mon sommeil écourté par les cauchemars de ma petite et par les bronches irritées de mon fiston. Bref, heureusement que j'ai des Gaviscons à la maison en permanence.

Cette semaine, j'ai fait 6 heures de temps supplémentaires, c'est rare dans mon travail. Mais ce fût 6 heures de travail extrêmement satisfaisant. Je ne peux pas vous dire ce que je fais comme travail, mais je peux vous dire que c'est du service à la clientèle. Un travail, ingrat, mais au combien valorisant. Qui peut se vanter de faire la différence dans la vie de 20 personnes par jour pendant une journée normale de travail. Et quand je parle de différence, c'est une différence importante, notable. Je ne suis pas médecin, psychologue ou infirmière. Je ne suis pas conseillère financière, je ne suis pas enseignante ou attachée politique, mais mon travail fait tout autant la différence dans la vie de ceux à qui j'ai affaire. Je reviens à la maison avec le sentiment du devoir accompli et sereine.

Bref, cette semaine et la semaine prochaine, j'aurai pas d'énergie pour bloguer ou écrire. Pourtant, j'ai une histoire pratiquement écrite dans ma tête que je voudrais bien écrire pour l'Ermite. J'arrive le soir à 18h35, j'ingurgite un repas vite fait et je vais coucher mes 3 amours. Un bain, le tour des blogues que j'aime visiter et au dodo. Wow! Toute une vie, n'est-ce pas?

Cette semaine, j'ai aussi assisté à une réunion du Conseil d'établissement de l'école de ma grande. Encore une fois, je suis revenue heureuse.
Nous avions hésité en décembre 2009 au moment de choisir l'école de notre aînée. Il y a tellement de choix... une école alternative, une école sport-étude, une école concentration musique, une école privée ou l'école du quartier? Oh my God! Pourquoi cela devait-il être si difficile? J'ai donc appelé une amie, enseignante pour prendre conseil. Mon conjoint a questionné ses amis qui ont eu à passer par le même chemin. Après 2 semaines de discussion, nous avons opté pour l'école de quartier, du moins, pour la maternelle. Comme mon conjoint s'implique dans le club de patinage, dans le hockey et le baseball de fiston, nous avons décidé ensemble que je m'occuperais de l'implication dans l'éducation. Comme tout cela est nouveau pour nous, j'ai décidé de donner mon nom pour le CE. J'apprends à découvrir les lois et les règlements et comment ça se passe dans une école.
Cette semaine, nous avons parlé de ce qui s'en venait pour les enfants comme activités pédagogiquse. Oh bonheur! Le mois d'avril sera le mois de la lecture selon la tradition de l'école. Tous les ans, à compter du salon du livre de Trois-Rivières, l'école consacre plus de temps à faire la promotion de la lecture et ce pour TOUS les étudiants. Il y a le défi de lecture, les enfants tentent de battre le nombre de livres lus l'année précédente et ils font un visuel où les enfants collent un petit livre sur lequel ils ont inscrit le titre du livre qu'ils ont lu. Il y a l'histoire à relais qui commence dans les classes de maternelles. Cette histoire est illustrée et raconté par un parent bénévole qui incarne un personnage de conteur. Il y a la journée de la lecture en pyjama. Tous les élèves sont impliqués, les grands de 6e sont jumelés avec des petits de maternelle pour leur raconter des histoires. Aussi, ils auront des ateliers sur le livre et rencontreront des auteurs (d'où mon appel à tous sur Facebook.)
Je suis heureuse que nous ayons fait ce choix. C'est une merveilleuse école où tout le personnel ne compte pas le temps et l'énergie accordés aux enfants.

Bref, du temps supplémentaires, des nuits difficiles, une réunion, je n'aurai été chez moi qu'une seule soirée entière cette semaine, mais j'ai le sentiment du devoir accompli. (Mais bien honnêtement, je ne tiendrai pas un mois entier sur ce train de vie.)

dimanche 16 janvier 2011

Perdre la notion du temps

Des fois, on oublie. On oublie qu'il y a des plaisirs simples. On oublie qu'on aimait faire quelque chose. On oublie de se rappeler.

Puis, on redécouvre. On réapprend. On apprécie et on oublie. On oublie le temps.

Ça m'est arrivé hier.

Hier, je devais être seule avec les filles, car mon homme avait une paire de billet pour le Canadien et il avait décidé d'amener fiston. Alors pendant qu'il était au patin avec les deux grands, je l'appelle pour lui dire que j'allais faire l'épicerie avec bébé et que je passerais prendre grande fille à l'aréna qui est située à côté de mon épicerie favorite. Comme il n'avait pas son cellulaire sur lui, je lui laisse un message. Comme je barre la porte, il me rappelle pour me dire que grande fille veut jouer avec sa copine et qu'il s'est entendu avec le papa pour qu'elle vienne à la maison. Changement dans la planification de ma journée. Woué!

Alors la petite amie et grande joue ensemble et avec bébé. Ah! On fait de la bouffe d'avance : pâté chinois, pilons de poulet, salade de fruits, le dîner. Papa et fiston arrivent. On mange. Papa et fiston partent. Je couche bébé et je m'installe à la table pour dessiner et bricoler avec les grandes. Bien sûr, je planifiais jouer dans la neige avec grande pendant le dodo de bébé, mais son amie est en robe de patinage artistique et n'a pas son bas d'habit de neige. Je pense alors à un livre de bricolage, offert par ma maman quand j'avais l'âge de ma grande, qui se trouve dans ma bibliothèque.

Je monte le chercher et je redescend, une pile de papiers de toute sorte, des ciseaux, de la colle, des crayons et le livre sous le bras.

Les filles mes regardent incrédules. Je tournes les pages et je trouve quelques bricolages rapido-presto. Les filles et moi passons ainsi une heure à faire du bricolage. Comme je commence à ranger le tout pour sortir un jeu de société, la maman de l'amie appelle pour dire que le papa sera là dans pas très longtemps. D'accord. Pas le temps pour un jeu alors je tourne les pages pour trouver d'autres bricolages, mais les filles préfèrent jouer à autre chose. Et c'est là que ça m'est revenu...

Je suis restée 45 minutes seule à la table à coller, dessiner, colorer, calquer. J'ai fabriqué une lanterne en papier d'origami cheap en 45 minutes. J'ai perdu toute notion du temps. Les filles sont venues me voir et son restées éberluées. C'est alors que le papa a sonné à la porte. L'amie est partie et bébé s'est réveillée.

Je suis allée chercher bébé, on s'est pris une collation des grandes occasions et on a zappé pour se trouver un film à la télé, au cas où. Je suis tombée sur E.T. Wouah! Un autre truc de mon enfance.

Encore un retour dans le temps. Des oublis remémorés. Les trois filles, sous ma grosse doudou crochetée par moi-même, sommes restées là à regarder E.T. passionnée.

Pendant un après-midi et une soirée, je suis redevenue une petite fille passionnée et facilement émerveillée. J'avais oubliée combien j'aimais bricoler. Alors ce matin, on a recommencé, les deux grands et moi avons bricolé des monstres pendant que papa dormait et que bébé regardait Dora à la télé.

Des re-découvertes comme celles-là... je veux en faire encore. Souvent.